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L'Inde impose des licences pour les importations d'ordinateurs portables et de tablettes, un coup dur pour Apple et Samsung

Aug 13, 2023

Un garçon tente d'utiliser un ordinateur portable Apple dans un magasin d'informatique à Tokyo, au Japon, le 10 mai 2019. REUTERS/Issei Kato/photo de fichier Acquérir des droits de licence

NEW DELHI, 3 août (Reuters) - L'Inde a annoncé jeudi qu'elle imposerait avec effet immédiat une obligation de licence pour les importations d'ordinateurs portables, de tablettes et d'ordinateurs personnels, une mesure qui pourrait frapper durement des sociétés comme Apple, Dell et Samsung et les contraindre à dynamiser la fabrication locale.

La réglementation actuelle en Inde autorise les entreprises à importer librement des ordinateurs portables, mais la nouvelle règle impose une licence spéciale pour ces produits, similaire aux restrictions imposées par l'Inde en 2020 pour les expéditions de téléviseurs entrantes.

Les dirigeants de l'industrie ont déclaré qu'un régime de licence entraînerait des temps d'attente prolongés pour chaque nouveau modèle qu'ils lancent et qu'il interviendrait juste avant la saison des fêtes en Inde, lorsque les ventes augmentent généralement.

Dans sa notification, le gouvernement n'a donné aucune raison pour cette décision, mais le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi a encouragé la fabrication locale et découragé les importations dans le cadre de son plan « Make in India ».

Les importations indiennes de produits électroniques, qui comprennent des ordinateurs portables, des tablettes et des ordinateurs personnels, se sont élevées à 19,7 milliards de dollars entre avril et juin, soit une hausse de 6,25 % sur un an.

Le cabinet d'études Counterpoint estime que le marché indien des ordinateurs portables et personnels représente 8 milliards de dollars par an, dont les deux tiers sont importés.

L'intention semble être de "substituer certains produits fortement importés", a déclaré Madhavi Arora, économiste chez Emkay Global.

Apple (AAPL.O), Dell (DELL.N) et Samsung (005930.KS) n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires de Reuters. Avec Acer, LG Electronics (066570.KS), Lenovo (0992.HK) et HP Inc (HPQ.N), ils comptent parmi les principaux vendeurs d'ordinateurs portables sur le marché indien.

Une source gouvernementale, qui a souhaité rester anonyme, a déclaré aux journalistes que les expéditions commandées seraient autorisées sans licence jusqu'au 31 août.

Cette décision devrait profiter aux sous-traitants comme Dixon Technologies (DIXO.NS), dont les actions ont augmenté de plus de 7 % suite à cette nouvelle.

"L'objectif de cette décision est de pousser la fabrication en Inde. Ce n'est pas un coup de pouce, c'est une poussée", a déclaré Ali Akhtar Jafri, ancien directeur général du MAIT, organisme de l'industrie électronique.

L'Inde a prolongé le délai accordé aux entreprises pour postuler à un programme d'incitation de 2 milliards de dollars visant à attirer les investissements dans la fabrication de matériel informatique.

Ce projet est essentiel aux ambitions de l'Inde de devenir une puissance dans la chaîne d'approvisionnement mondiale en électronique, le pays visant une production annuelle d'une valeur de 300 milliards de dollars d'ici 2026.

Le pays a imposé par le passé des droits de douane élevés sur des produits tels que les téléphones portables afin de catalyser la production nationale.

En plus de stimuler la fabrication locale, la décision du gouvernement vise à réduire les approvisionnements en provenance de Chine, car ces produits suscitent des inquiétudes en matière de sécurité, a déclaré une deuxième source gouvernementale.

Cette restriction aidera l'Inde à importer ce matériel uniquement auprès de "partenaires de confiance", a ajouté la première source gouvernementale.

La moitié des articles soumis à restriction en Inde proviennent de Chine, avec laquelle les relations de Delhi se sont détériorées depuis les affrontements frontaliers de 2020, conduisant à plusieurs mesures anti-chinoises visant à freiner les investissements et le commerce du voisin indien.

Reportages supplémentaires d'Aftab Ahmed Shivam Patel, Shivangi Singh à New Delhi et Jaspreet Kalra à Mumbai ; Montage par Aditya Kalra, Sudipto Ganguly, Raju Gopalakrishnan, Jan Harvey et Susan Fenton

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Thomson Reuters

Munsif Vengattil est un correspondant technologique de Reuters en Inde, basé à New Delhi. Il étudie la manière dont l’élaboration des politiques influence le secteur de la technologie en Inde et comment le pays rivalise désormais de manière plus agressive pour devenir une puissance dans la chaîne d’approvisionnement mondiale en électronique. Il rend également régulièrement compte des grands géants de la technologie, notamment Facebook et Google, ainsi que de leurs stratégies et défis sur le marché indien clé.